Atelier de Planification Stratégique du projet GIZ « BSB Yamoussa
Contributor | Amidou Kadiom |
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Geographical coverage | Tchad |
Release date | 21/12/2015 |
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Contexte de l’atelier
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Gestion durable du Bassin du Congo » qui est un programme régional d’appui à la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), faisant suite à la récente signature du Contrat d’exécution du projet GIZ « Appui à la gestion du complexe transfrontalier BSB Yamoussa », entre le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC et le Représentant de la Coopération Allemande au Développement (BMZ / GIZ), et après la tenue à Garoua de son premier atelier en juin 2015 à Garoua, le Projet BSB Yamoussa, a procédé du 17 au 20 novembre 2015 à l’organisation d’un autre atelier au Tchad.
Cet atelier se situe dans le sillage de l’opérationnalisation de l’accord de coopération signé en août 2011 entre le Cameroun et le Tchad pour la création et la gestion du complexe transfrontalier des Parcs Nationaux de Sena-Oura et de Bouba Ndjida. Ainsi, en concertation avec le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEP), il s’avérait plus opportun dans un premier temps de mener plutôt des réflexions stratégiques d’une part sur la gestion d’une zone plus large incluant le complexe BSB Yamoussa et d’autre part, sur les efforts de coordination des interventions dans cette zone. En effet, en raison d’une multitude d’intervenants, aussi bien des projets et programmes déjà en cours et/ou soutenus (ou en vue de l’être) par des différents partenaires techniques et financiers, il semble indispensable de mener des discussions sur les questions liées à la conservation, la sécurisation durables des écosystèmes fauniques et forestiers ainsi que la valorisation des ressources aussi bien naturelles, financières qu’humaines. Cela implique une réelle coordination et concertation d’une part, entre les deux Ministères concernés par la zone compte tenu de son caractère binational, et d’autre part, entre les administrations et les partenaires techniques et financiers intervenant dans les aires protégées (AP) de la zone.
Pour ce second atelier, les réflexions se sont surtout focalisées sur les problématiques de coordination nationale (Tchad) et binationale (Tchad-Cameroun). Un représentant du MINFOF du Cameroun et le Directeur de l’Ecole de Faune de Garoua ont pris part aux travaux.
Cérémonie d’ouverture, objectifs, programme et articulations de l’atelier
Cet atelier a connu la visite le premier et le dernier jour d’un observateur de l’Union Européenne au Tchad et la participation assidue d’une trentaine de responsables du MEP à tous les niveaux ; des représentants des partenaires techniques et financiers, dont la présence permanente du Chef du Programme Régional GIZ Appui à la COMIFAC; d’un élu local, député à l’assemblée Nationale tchadienne ; et des représentants de la société civile nationale et internationale. La facilitation était assurée par M. Mamy RABOANARIJAONA assisté d’Ismaïl Joël EBOA EYOUM du Cabinet CMR.
Détermination de la vision partagée de gestion de la Zone Mayo Kebbi
Après l’état des lieux effectué, le facilitateur a conduit les participants à l’exercice de détermination de la vision partagée de la gestion de la zone Mayo Kebbi. Au cours de cette activité, les impacts recherchés de la bonne gestion de la zone ont été formulés. Il s’agit de:
- La prolifération des espèces fauniques ;
- L’arrêt systématique du déboisement et la restauration de l’habitat faune ;
- La Sécurisation de la biodiversité pour les générations futures ;
- L’application des textes dans toute la rigueur ;
- La restauration des limites effectives du Parc Sena-Oura ;
- L’effectivité du zonage dans le Sena-Oura
- Les infrastructures adéquates dans les deux parcs ;
- Le braconnage maîtrisé
- L’amélioration des revenus des populations grâce au tourisme ;
- Les villages relocalisés et la faune sauvage revalorisée
Les effets, en termes de changement recherchés dans la gestion de la zone ont également été identifiés. Ils ont été formulés ainsi qu’il suit:
- Les gestionnaires (conservateurs et éco gardes…) outillés pour un BSB sécurisé et une biodiversité abondante ;
- La bonne utilisation des ressources (matérielles, financière et humaine disponible) ;
- La contribution des parcs nationaux à l’amélioration des conditions de vie des populations ;
- La participation effective des populations à la gestion du parc ;
- Les cadres de concertation mis en place et opérationnels;
- Une bonne coordination des interventions ;
- La participation active de tous les acteurs ;
- Une bonne politique d’aménagement du territoire ;
- Le zonage de l’espace à conserver maîtrisé ;
- La surveillance effective
- Le BSB fonctionnel (harmonisation de la législation),
- L’effectivité de la gestion concertée aussi bien au niveau national que binational ;
- La communication et l’information transfrontalière assurées et actives ;
- Le réseau routier bien entretenu avec facilité d’accès dans le BSB Yamoussa.
Sur la base des impacts et des effets recherchés, le facilitateur a utilisé l’outil d’aide à la formulation de la vision et accompagné les participants à mieux exprimer le changement qu’ils désirent atteindre. Ainsi, les résultats de cette réflexion ont donné lieu à la vision suivante qui comporte deux impacts et trois effets:
En 2020, en contribuant à la réalisation de la vision des Chefs d’Etat pour la sous-région et celles des pays membres, la Zone « Mayo Kebbi » dispose d’une biodiversité abondante dans un espace sécurisé pour le bien-être des populations locales et le développement du pays grâce aux capacités renforcées des acteurs et des parties prenantes, à un zonage et une surveillance effectifs et à la gestion concertée et participative ».
Au terme de cette formulation, les participants à l’atelier de Ndjamena (Tchad) ont constaté que leur vision se rapproche de la vision formulée à l’atelier de Garoua (Cameroun).
« En 2020, en droite ligne à la vision des Chefs d’Etat pour la sous-région, la Zone «Savane du Nord – Mayo Kebbi » est à la fois sécurisée et écologiquement stabilisée et contribue au développement local et à l’économie régionale et nationale, grâce à la capacité renforcée de coordination du MINFOF, la gestion effective et concertée des AP suivant les normes et standards en vigueur et l’apport significatif des AP dans le développement local».
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